Chasse entre hommes virils x).

Une bonne partie de chasse entre frères. Voilà qui allait me changer les idées. Emmett me l'avait proposé ce matin, à vrai dire c'était plutôt une bonne idée : en me regardant dans le miroir j'avais constaté que la brûlure à ma gorge signifiant ma faim avait bien métamorphosé mes yeux en leur changeant leur couleur habituelle. Je n'aimais pas attirer l'attention au lycée, c'est pourquoi à la moindre apparition de cette couleur sur mes yeux habituellement dorés, je courrais en chasse pour leur rendre leur couleur originelle.
J'avais proposé à Alice et Rosalie de partir en journée shopping, ainsi nous pouvions Emmett et moi avoir notre petite partie de chasse entre hommes. Non pas que nous n'aimions pas être avec nos femmes mais bon, il nous fallait bien parfois des journées entre frères. Convaincre les filles n'avait vraiment pas été difficile étant donné que toutes les deux étaient des accros inconditionnées des boutiques. Emmett et moi avions le champs libre pour toute la journée.

J'étais content de cette sortie mais comme d'habitude j'avais mon air maussade sur le visage. C'était un masque qui me restait constamment, enfin, quand je n'étais pas avec Alice bien sûr. Mais au fil du temps ma famille s'y était habituée, sachant très bien que ce n'était pas contre eux mais contre mon passé.
Nous étions donc en route pour la forêt, à notre rythme de vampire. J'aimais bien courir vite, la lenteur humaine me blasait souvent. Je me doutais qu'Emmett allait se mettre en chasse d'un ours. C'était son met favoris. Quant à moi un sanglier ferait l'affaire, je n'étais pas aussi enclin au combat que mon frère, j'avais déjà assez donné dans le passé.

- Prêt à voir tes copains les grizzly ?

Demandais-je, taquin. Nous faisons souvent la comparaison entre Emmett et un ours, ils avaient la même carrure et la même force. Mais il savait très bien que c'était gentil et pour plaisanter. Lui-même d'ailleurs aimait bien nous vanner de temps en temps alors au final c'était donnant-donnant !

- Si tu en voit un tu me le dit, parce que là sa fait un moment que je n'ai pas eu l'occasion d'en attraper un, et Alice ne m'a pas vu en attraper pour le moment !

Je riais de bon coeur pour une fois. Mon frère avait le chic pour sortir des phrases drôles .

- A mon avis, le problème n'est pas qu'ils ont peur de toi, mais qu'il n'y a plus aucun grizzli par ici ! T'as dut tous les bouffer, j'espère que t'es fier de toi, tu as causé l'extinction de la race autour de Forks.

Mis à part avec Alice, il n'y avait qu'avec Emmett que je me lâchais un peu plus qu'avec les autres. Je ne savais pas pourquoi, peut-être parce qu'il avait ce don de sortir des blagues qui me faisaient rire, chose qui était très difficile.
Nous continuions d'avancer en courant à notre vitesse de vampire, en quête d'une proie. Rapidement je sentis l'odeur d'un sanglier qui ne devait pas être loin. Je lança un regard vers Emmett, apparemment j'avais réussi à détecter l'odeur avant lui. Avec un petit sourire en coin je m'élança comme une bombe en direction de ma proie, certain que de toute façon Emmett risquerait aisément de me rattraper si il voulait faire la course avec moi.

- Premier arrivé, premier à manger Emmett !

Lui lançais-je de loin, l'ayant un peu devancé. La bête n'était pas vraiment loin, peut-être aurais je une chance cette fois-ci de gagner sur Emmett ?

- Hé ! J'ai même pas manger les bébés !!

- Tu disais ?

Sa réflexion me fit éclater de rire. Bon, alors peut-être qu'il ne restait plus que les bébés grizzli et qu'avant de mourir leurs mères les avaient prévenu de ne pas sortir car un chasseur d'ours était là ? Okay, je partais encore une fois trop loin, heureusement que Edward n'était pas avec nous sinon j'aurais eut le droit à des moqueries.
Comme je l'avais prévu d'avance, il chercha à me rattraper pour faire la course. Après tout on était deux hommes non ? il fallait bien que nous fassions les gamins et que nous rivalisions bien que nous sachions tous les deux qu'Emmett était plus fort et plus rapide que moi. Je ressentais déjà son envie de me dépasser en lui et en plus il savourait d'avance sa victoire. En même temps il savait très bien qu'il allait me rattraper et me piquer mon bon sanglier. Tant pis j'en trouverais un autre.

Il sauta alors sur le pauvre sanglier qui n'avait même pas eut le temps de voir Emmett lui sauter dessus. Dommage pour ma proie, il fallait à présent que je me trouve autre chose. Comme il fallait s'y attendre, j'eus le droit à une remarque de la part de mon frère, il aimait bien me taquiner, surtout quand je perdais. Tant pis, je le battrais au base-ball au prochain match pour la peine.

- Oh fais pas le fier Emmett, un jour je te mettrais ta raclée, Alice l'a vu ...

Je riais un peu, évidement Alice n'avait jamais vu ça. Bien dommage d'ailleurs, parce que j'aurais bien aimé voir la tête d'Emmett si je le battais à la course.
Pendant qu'il mangeait, je n'allais pas le regarder alors je décidais de suivre l'odeur d'un autre sangler non loin. Ni une ni deux je le pris en chasse et une fois que je fus assez proche de lui, je le plaquais au sol et commençais à le vider de son sang.
Une fois ma soif rassasiée, je retourna vers mon frère pour voir si lui aussi avait terminé son repas.

- Ça fait du bien ...

- Jazz si tu pouvais te voir !!

Il se moquait de moi, comme d'habitude. Rah cet idiot ne changerait donc jamais ? En même temps, je devais être un peu comique à voir : je n'étais pas encore aussi bon à la chasse qu'Emmett ou même Carlisle. Mais je comptais bien rattraper mon retard aussi bien au niveau de la chasse qu'au niveau du contrôle de moi-même.
Enfin, Emmett pouvait bien parler lui : quelle idée de mettre un t-shirt blanc lors d'une partie de chasse ? Rosalie allait sûrement le tuer maintenant que son pauvre haut était entièrement tâché de sang. Il allait passer un sale quart d'heure ... Et moi aussi, mentalement lorsque je ressentirais ses émotions.

- Oh moque-toi de moi ! Rosalie va te faire passer un sale moment pour le t-shirt que tu viens de détruire !

J'avais pris soin de mettre un vieux sweet noir, celui que je mettais lorsque j'allais chasser, ainsi je n'attristais pas mon petit lutin en détruisant les beaux t-shirts qu'elle se plaisait à acheter. En fin de compte, si on regardait bien Emmett et moi étions totalement dépendants de nos petites amies. Enfin, on faisait surtout tout pour ne pas les fâcher et leur plaire. Dieu qu'elles avaient tellement de faciliter à faire de nous ce qu'elles voulaient. C'était dingue, mais en même temps cela ne nous dérangeait pas ...

- Rosalie te fait faire ce qu'elle veut !

- Même si tu ne seras pas dans la pièce tu sais très bien que tu passeras un sale moment Jazz !!

- Dit celui qui faisait tout pour ne pas contrarier sa femme !!

- Qui est victime de sa femme franchement ? Et puis elle ne me fais pas faire ce qu'elle veux, si je le fais c'est ce que je le veux bien, tu ne pourras pas dire le contraire, tu connais sa toi aussi
!

La remarque d'Emmett me fit rire. Il était vrai que les colères de Rosalie n'étaient pas connues pour être très silencieuses. On entendait ses cris à plusieurs mètres. Voir kilomètres pour les vampires. Mais c'était toujours une scène très drôle à voir : elle, furieuse et Emmett, avec un petit regard désolé et un sourire amusé devant la colère de sa femme. Enfin, pour ma part tout cela était bien moins amusant car je devenais moi aussi très en colère. Il m'arrivait même parfois de ne pas réussir à contrôler la fureur de ma soeur et de disputer Alice sans aucune raison. Mais mon petit lutin me comprenait et savait que ce n'était pas de ma faute, même si je me sentais toujours à chaque fois très coupable.

- Oh ne compte pas sur moi pour rester cette fois-ci ! Je compte bien fuir Rosy le volcan avant que celui-ci n'explose !

Je me dis sourire moi-même, chose rare. Il était vrai que Rosalie pouvait très facilement être comparée à un volcan de lave en fusion, qui lorsqu'elle était en colère débordait et crachait son flot de lave sur son pauvre mari. Pour ma part j'avais trouvé la solution ; je m'en allais une heure à peine le temps que les choses se calme et je revenais avec mon Alice pour éviter tout problème. Je préférais de loin ressentir la sérénité et la bonne humeur de mon petit lutin plutôt que la colère de ma redoutable soeur.

Je ris de nouveau aux remarques de mon frère. Il était vrai que je n'étais pas le meilleur placé pour parler. Alice n'avait pas besoin de faire de gros efforts pour me faire céder : ses petits yeux suppliants me suffisaient. Bon parfois lorsque je ne voulais vraiment pas faire quelque chose, j'étais capable de lui dire non et elle comprenait sans problème.

- C'est vrai que je suis pas mieux. Les femmes nous rendent fous Emmett ... En même temps pour Alice je serais prêt à devenir fou trente fois si il le fallait !